Depuis quelques années, SERY collabore avec les Cuisines Collectives Haute-Yamaska. Cet organisme fondé en 1992 propose notamment des programmes d’économie et d’autonomie alimentaire. Ouverts à tous, les ateliers culinaires sont donnés à des groupes répartis dans 4 points de service, soit Granby, Saint-Alphonse-de-Granby, Waterloo et Sainte-Cécile de Milton. Les personnes ayant peu de ressources sont friandes de ces rendez-vous faisant aussi la promotion d’une saine alimentation.
L’OBNL situé rue Saint-Antoine Nord à Granby s’efforce d’adapter ses achats et le prix des portions distribuées aux budgets limités. Les aliments utilisés pour les recettes sont fournis par Cuisines Collectives, mais aussi par SOS Dépannage.
SOCIALISER EN CUISINANT
Ces rendez-vous savoureux ont aussi vocation à briser l’isolement, ce qui est souvent le cas chez les femmes immigrantes, lesquelles profitent de ces moments conviviaux pour tisser des liens. La dimension sociale de ce projet n’est d’ailleurs pas à minimiser, bien au contraire ! Elle est d’ailleurs au cœur de l’entente qui lie SERY à l’organisme dirigé par Martine St-Germain. Les partenaires partagent à ce titre le transport des nouveaux arrivants : SERY met à disposition un véhicule de type van, tandis que Cuisines Collectives couvre les les frais de taxi.
Plusieurs ateliers sont programmés chaque année sous la supervision de notre collègue Martine Simard, chargée du volet auprès de la clientèle RPCE (Réfugiés pris en charge par l’État) au sein de notre équipe. Sa tâche consiste notamment à former les groupes qui participeront aux cours de cuisine. La prochaine session devrait avoir lieu au printemps 2025.
Ces rassemblements sont aussi l’occasion de partager des recettes locales avec des gens venus d’ailleurs. De l’intégration par la bouffe, en quelque sorte. Il arrive aussi que les nouveaux arrivants préparent un met de leur pays. Ce mélange culturel est aussi une marque de fabrique des Cuisines Collectives.
Les groupes sont encadrés par trois animatrices qui se partagent les sessions. Lors de notre passage, c’est Emmanuelle Dubé qui occupait cette fonction. Ce jour-là, une dizaine de personne (originaires de Colombie, de Centrafrique, du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo) s’affairaient derrière les fourneaux. Les senteurs étrangères invitaient au voyage, à l’image de ces galettes à base de banane plantain fleurant bon l’Afrique, ou de la bandeja paisa, un plat typique de la Colombie composé notamment de riz et de viande hachée.
De quoi mettre en appétit. L’auteur de ces lignes peut en témoigner !