Il n’y a pas que SERY qui a à cœur d’accueillir au mieux les nouveaux arrivants. Les acteurs économiques ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de montrer l’exemple. C’est justement l’objet de cette petite série préparée en collaboration avec Granby Industriel. On commence avec Northrich.
Reconnue pour fabriquer différents produits (tubes, protège-rebords, etc.) à partir de carton recyclé, l’entreprise implantée à Granby compte actuellement 31 salariés issus de l’immigration, dont une grande majorité vient d’Amérique du Sud, avec un fort contingent de Colombiens. Deux Ukrainiens font aussi partie de cette compagnie qui totalise 115 employés. L’été passé, 5 travailleurs étrangers temporaires (TET) ont été embauchés, et 6 autres sont attendus d’ici à la fin de l’année. Ces recrues viennent combler un besoin de main-d’œuvre, comme dans bon nombre de secteurs économiques au Québec en proie à un manque de personnel. « On a surtout besoin d’assistants opérateurs. Ce sont des postes qui ne demandent pas de grosses études », indique Viviana Marin. Arrivée il y a 5 ans chez Northrich, cette Colombienne d’origine est la coordinatrice des ressources humaines.
UNE OREILLE ATTENTIVE
C’est elle qui se charge notamment d’accueillir et d’accompagner les TET. « S’ils ont des questions, ils peuvent toujours me contacter, même en dehors du travail ». Consciente que l’intégration est un processus long qui ne se limite pas à la sphère professionnelle, Viviana s’efforce de les aider en leur accordant beaucoup d’attention. Que ce soit par exemple pour leur ouvrir un compte en banque ou les épauler dans leurs démarches d’emménagement, elle veille au grain ! Avec le temps, les nouveaux arrivants gagnent en autonomie, ce qui est le but recherché.
La question du logement est évidemment centrale lorsqu’on accueille un employé venu de l’étranger, en particulier dans le contexte tendu que l’on sait. Pour accommoder au mieux les travailleurs étrangers temporaires, Northrich a acheté un bloc de trois appartements entièrement meublés. « Deux d’entre eux ont été refaits et le 3e est en cours de rénovation », fait savoir la coordonnatrice RH.
L’ART DE LA TRADUCTION
Pour faciliter l’intégration de son personnel issu de la diversité, l’entreprise fondée en 2001 a aussi remanié sa communication. Un effort tout particulier a été accompli dans la traduction des machines et des formulaires, notamment relatifs aux congés ou à la politique maison. « Toutes nos communications sont traduites en espagnol, ukrainien et anglais, car nous faisons affaire avec les États-Unis. »
L’employeur a aussi mis à disposition des Ukrainiens – le jour où ils ont rejoint Northrich – un traducteur spécialement embauché pour les aider à bien s’intégrer dans les équipes.
La compagnie a même autorisé l’utilisation de cellulaires dans l’usine, sachant que ce sont aussi des outils de traduction. La formation n’est pas en reste grâce à l’appui de formateurs hispanophones.
Northrich offre par ailleurs des cours de francisation à ses employés venus d’ailleurs au sein même de ses locaux, la langue de Molière restant prioritaire.
Pour compléter le tableau des actions entreprises pour faciliter l’intégration des immigrants, il faut ajouter les activités qui sont organisées en dehors du cadre économique. Lors du dernier été par exemple, ils ont ainsi participé à un tournoi de soccer orchestré par la Fondation Jean-Yves Phaneuf. Une bonne manière de renforcer les liens entre partenaires de travail mais aussi de s’acclimater à son nouvel environnement.
Les photos ont été fournies par Northrich.
- Le prochain article sera consacré aux efforts déployés par Eco Pak. Restez à l’affût!
