SERY face à un nombre croissant de résidents temporaires

Le constat est sans appel : le nombre de résidents temporaires a pris le pas sur celui des permanents.

Figure incontournable et expérimentée de notre organisme, Isabelle Meunier pointe un phénomène relativement nouveau. Statistiques à l’appui, la coordonnatrice du service Accueil et établissement ne peut que se rendre à l’évidence. « On voit arriver depuis trois ans, en tout cas à Granby, de plus en plus de travailleurs étrangers temporaires, et ça va en s’accélérant. » Il faut préciser que les travailleurs temporaires agricoles ne sont pas ou peu concernés par nos services, dans la mesure où ils bénéficient d’une aide spécifique auprès d’autres organismes.

Les données compilées font état de 499 personnes reçues dans nos locaux durant les 6 premiers mois de 2023, dont 181 travailleurs étrangers temporaires (venus pour l’essentiel de Tunisie, de Colombie et des Philippines), ce qui représente 36% des dossiers ouverts chez nous. Si l’on ajoute les étudiants étrangers (75) et les demandeurs d’asile (95) – des profils à ranger dans la catégorie des résidents temporaires – on atteint 70% des demandes traitées.

HAUSSE DES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX

Concernant les étudiants étrangers, les chiffres communiqués par le Cégep de Granby vont dans la même direction. Entre l’hiver 2021 et l’automne 2023, l’évolution des inscriptions pour les personnes venues d’autres pays est allée crescendo, passant de 22 à 117. « La hausse importante de cet automne est principalement due à des annonces gouvernementales, et non à des actions ciblées », nous a indiqué l’établissement dans un courriel. Reste que cette augmentation se répercute sur notre organisme.

Pour ce qui est des demandeurs d’asile, il faut préciser qu’ils ont accès à moins de services que les autres catégories d’immigrants. La recherche d’un logement, l’intégration scolaire d’un enfant ou l’accompagnement pour l’inscription à la francisation font partie des soutiens auxquels ils peuvent prétendre. Le seul organisme à pouvoir répondre à leurs besoins sur le territoire du Québec est PRAIDA (Programme régional d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile) et il est basé à Montréal.

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