Un livre pour clore le 30e anniversaire de SERY

Les célébrations du 30e anniversaire de SERY se sont achevées de belle manière lors d’un 5 à 7 organisé le 30 mars 2023 dans nos locaux.

Une soixantaine de personnes ont assisté à la présentation d’un livre écrit à quatre mains, en l’occurrence celles de Joanne Ouellette et Cécile Viau (lire notre entrevue plus bas). Au prix d’un minutieux travail, ces figures marquantes de SERY ont livré un précieux témoignage sur l’histoire de ce qui n’était au départ qu’un comité social.

Le dévoilement de ce recueil a permis de rappeler à quel point l’immigration était précieuse, mais aussi l’énergie déployée par SERY pour faciliter leur intégration. Parsemé de souvenirs et d’anecdotes, le livre Replanter ses racines – La petite histoire d’une grande mission intéressera autant ceux qui ont contribué ou contribuent à l’histoire de l’OBNL que les personnes désirant en savoir plus sur les missions qui sont les siennes et le carburant – humain il va sans dire – qui fait avancer cette équipe. 

Comme souvent en pareille occasion, ce lancement a aussi été l’occasion d’allocutions. Invités à prendre la parole, Frey Guevara (directeur général de SERY), Céline Gagnon (directrice générale adjointe), Joanne Ouellette et Cécile Viau, ainsi que Nathalie Bédard (présidente de notre Conseil d’administration) ont tous mis en avant la détermination des personnes qui font tourner la boutique, sans oublier les bénévoles, qui accomplissent dans l’ombre un travail important.

Pour lire l’article de La Voix de L’Est consacré à ce lancement.

Pour lire l’article de Granby Express

Pour découvrir l’émission consacré à cet évènement sur la radio M105.

Notez que notre livre historique est disponible dans nos locaux, au prix de 25$

 

(Cliquez sur les images pour les agrandir)



« UN DEVOIR DE MÉMOIRE »


Vous faites partie des figures marquantes de SERY. Comment avez-vous vécu l’écriture de ce livre?

Joanne Ouellette : Avec beaucoup d’enthousiasme !

Cécile Viau : L’écriture de ce livre fut un plaisir pour moi. J’avais déjà en 2015, lors de ma retraite, commencé à écrire mes souvenirs de mon passage à SERY. Comme Joanne avait émis le désir, elle aussi, d’écrire quelque chose, nous nous sommes donc lancées dans ce projet à deux. Nous avions commencé en septembre 2019 mais la pandémie a mis une certaine pause en mars 2020 mais l’enthousiasme a repris un peu plus tard. J’aurais voulu en écrire encore plus mais il fallait aussi choisir nos souvenirs ou événements les plus marquants.

Écrire cet ouvrage, était-ce un devoir pour vous ?

J.O : Depuis plusieurs années, les gens nous demandaient fréquemment comment avait commencé l’organisme.

C.V. : Écrire cet ouvrage n’était pas un devoir mais plutôt un désir de partager tout ce chemin parcouru depuis nos débuts à SERY. Nous voulions aussi faire connaître à tous ce monde immigrant parfois méconnu. Je voulais faire comprendre combien il peut être difficile parfois de déménager ses racines.

Avez-vous découvert ou appris des choses au cours de vos recherches?

J.O. : Pas vraiment, ça nous a ramené en arrière et rappelé beaucoup de souvenirs !

C.V. : Je connaissais les grandes lignes pour avoir classé certains documents anciens lors de nos 3 déménagements. Je n’ai pas connu la période de 1992 à 1997. Je suis entrée en poste en août 1997 et Joanne en avril 1998. Mais nous avons travaillé avec des pionnières, Jubilee et Jeanette, et avons entendu leurs histoires. Bien sûr, les documents conservés (rapports annuels, procès-verbaux, albums photos ou coupures de presse),  nous ont appris que l’organisme était actif depuis ses débuts et voulait faire une différence  avec les immigrants et la communauté granbyenne. Cet organisme regroupait une centaine de membres de plusieurs pays dès le début.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour sa réalisation?

J.O. : Non, sauf qu’il nous a fallu beaucoup chercher dans les procès verbaux, les photos, les coupures de jounaux, etc.

C.V. : Nous nous sommes mises rapidement d’accord sur un plan de travail et sur toute la documentation à éplucher pour trouver des faits inconnus ou oubliés dans notre mémoire. Il fallait juste prendre le temps. Il fallait aussi couper les nombreuses histoires personnelles vécues avec plusieurs immigrants pour ne pas révéler rien de personnel autre que les histoires racontées dans des entrevues ou parutions dans les journaux. Conserver les archives d’un organisme est un devoir de mémoire.

Pour vous, SERY, ça représente quoi ? Que retenez-vous de vos années passées dans cet organisme ?

J.O. : Sery , pour moi c’est la réalisation de plusieurs années, 22 ans précisement. J’ai commencé au service d’aide à l’emploi, et par la suite je suis devenue directrice. Ce fut l’accomplissement d’avoir pu aider des personnes à s’intégrer dans notre société. 

Je réalise avec le temps que les immigrants sont des battants qui veulent recommencer leur vie dans un nouveau pays, et on entend souvent que c’est pour que leurs enfants aient une meilleure vie.

Il y a un dicton qui dit Quand on veut on peut, et mon expérience m’a démontré qu’ils veulent beaucoup. Plusieurs d’entre eux sont devenus des entrepreneurs, des ingénieurs, des travailleurs dans les industries qui ont progressé dans leur poste. Ils sont devenus propriétaires de bloc appartement, de maisons, de restaurants, de dépanneurs. Toutes ces personnes resteront gravées dans mon coeur pour le reste de ma vie.

C.V. : SERY a été pour moi un lieu de rencontres exceptionnelles, des découvertes de coutumes, traditions, quotidiens différents mais des gens avec des émotions, sentiments, inquiétudes, questionnements comme les miens. J’ai rencontré des réfugiés avec un optimisme débordant, avec un désir de recommencer une vie différente. J’ai rencontré des familles unies par l’entraide. J’ai aiguillé certains vers leurs solutions pour régler des problèmes. J’ai toujours voulu faciliter leur adaptation (et non pas assimilation) dans leur nouveau pays.

J’ai travaillé avec une équipe unie par le désir d’aider l’autre. À chaque matin, c’était avec un plaisir renouvelé que je commençais mes journées. Ce fut un passage enrichissant dans ma vie.

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