Une formation arrivée à point nommé

L’équipe de SERY avait récemment rendez-vous avec Yves Bélanger, venu dans nos locaux pour donner une formation fort utile par les temps qui courent : Comment survivre dans un monde de fou ?

La question mérite d’être posée alors que bien des employé(e)s font face à une surcharge de travail dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Une épine parmi d’autres dans un moral déjà pas mal chahuté par une conjoncture économique tendue.

Il a bien entendu été question de santé mentale au cours de cette intervention de 3 heures axée sur le développement personnel et entrecoupée d’exercices. Il faut mentionner qu’il s’agissait là d’un second volet de stratégies à adopter pour ne pas sombrer, et donc pouvoir être en mesure de poursuivre les missions qui sont les nôtres au service des immigrants. Yves Bélanger s’était déjà distingué, avec l’expertise qui est la sienne (lire notre entrevue express plus bas), lors d’une première conférence à la fin du mois de septembre.

Différentes thèmes ou situations ont été abordés au cours de cette matinée riche en émotions, où le rire a parfois épongé les larmes…

Yves Bélanger est un visage connu dans le monde du développement personnel. La plupart de ses conférences sont dispensées à des organismes communautaires qui doivent composer avec de nombreux défis, à commencer par la surcharge de travail. Il est par ailleurs l’auteur de deux ouvrages: Grandir ou souffrir à force d’aider et S’affirmer sans blesser.

GRATITUDE, LE MOT CLÉ

L’usure de compassion (ou quand la détresse d’autrui vous vide physiquement et émotionnellement) figurait au menu des échanges, tout comme les leviers ou attitudes permettant de maintenir sa stabilité mentale. L’importance du savoir-être – aussi bien avec les autres qu’avec ses collègues de travail – a aussi été un axe de discussion, sachant que les habiletés relationnelles sont aussi importantes que les habiletés professionnelles.

L’inévitable zone de confort, dont il est souvent difficile de s’extirper au risque d’hypothéquer son épanouissement, a été l’un des autres points abordés, parmi tant d’autres. L’occasion pour l’animateur d’inviter les participants, divisés en groupes, à inventer une chorégraphie sur une musique imposée. Loin d’être une évidence pour tout le monde (on ne danse pas devant ses partenaires de travail comme chez soi ou dans sa douche), ce défi a toutefois été relevé par une majorité d’employés, lesquels ont souligné les rires et l’énergie emmagasinés grâce à cette séance. Beaucoup ont par ailleurs apprécié de découvrir autrement ceux et celles qui partagent leur quotidien à SERY.

Cette singulière – mais nécessaire – matinée s’est achevée par un exercice de gratitude, une façon de soigner son âme dans un monde qui ne tourne pas toujours rond.

SERY tient au passage à remercier la CDC Haute Yamaska pour sa contribution financière à cette formation.

Des bracelets « Je choisis mon attitude » ont été remis aux participants.

ENTREVUE EXPRESS

Qui est Yves Bélanger?

Je suis psychoéducateur de formation et j’ai toujours travaillé en santé mentale dans le milieu communautaire. J’ai notamment été directeur d’Oasis Santé Mentale à Granby; j’ai fini ma carrière comme commissaire aux plaintes à l’hôpital de Granby pour le CIUSSS de l’Estrie.

Depuis quand donne-t-il des conférences et formations sur le développement personnel?

J’ai commencé en 2004. J’interviens principalement dans le milieu communautaire, mais aussi dans les CHSLC et les commissions scolaires, et dans une moindre mesure dans le monde des affaires. Mon profil correspond davantage aux réseaux de la santé et aux services sociaux. J’interviens partout au Québec et même en virtuel à travers le Canada pour différentes organisations francophones.

Est-il davantage sollicité que par le passé, entre autres depuis l’apparition de la COVID?

L’épuisement professionnel et l’usure compassion ont toujours existé, mais c’est vrai que depuis la pandémie, on remarque un impact à deux niveaux : sur la qualité des relations interpersonnelles et sur l’anxiété, en hausse, particulièrement chez les jeunes. La pénurie de main-d’œuvre a bien entendu aussi des répercussions sur la santé mentale des gens, qui doivent composer avec une surcharge de travail.

Recevez l'infolettre

Suivez-nous sur Facebook!

Candidature spontanée
  • Taille max. des fichiers : 300 MB.