C’est une sortie traditionnelle et toujours très populaire parmi nos usagers. Cette année, près de 120 personnes ont visité le Zoo de Granby, beaucoup pour la première fois. On vous raconte cette journée du 21 septembre 2024 qui a creusé les appétits et fait chauffer les semelles.
Le rendez-vous a été donné à 10h devant l’entrée du site emblématique. SERY a requis deux bus scolaires pour transporter les familles immigrantes et leurs enfants, issus du continent africain pour la plupart. Tout ce petit monde est encadré par 4 intervenantes de notre OBNL (Catherine, Kathy, Anaïs et Estelle), reconnaissables à leur veste d’un vert éclatant. Une grappe de bénévoles est aussi présente pour prêter main-forte. Force est de constater que ce genre de sortie n’est pas de tout repos pour les accompagnatrices. Il faut hausser la voix pour guider cet essaim vers l’aire de pique-nique qui a été réservée pour SERY jusqu’à 15h.
C’est dans cette zone que nous attend Marie-Claude Landry et sa canne. Sourire en bandoulière, la directrice de la Fondation du Zoo de Granby accueille avec entrain notre cohorte avec quelques mots de bienvenue. Elle en profite pour présenter brièvement le zoo et ses missions, mais aussi rappeler quelques consignes, à commencer par l’interdiction de jeter de la nourriture aux animaux. Elle demande aussi de ne pas frapper sur les vitres de leurs habitats, afin de ne pas les effrayer ou les déranger.
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L’allocution terminée, l’exploration des 4 continents (Afrique, Amérique du Sud, Asie, Océanie) du parc animalier peut commencer. Des petits groupes se forment, chacun y va à son rythme. Le site arbore les couleurs d’Halloween, qui approche à grands pas. La météo est parfaite, la température supportable.
AMBIANCE AFRICAINE
Pour ne pas se disperser, l’auteur de ces lignes décide de suivre un groupe en particulier, placé sous la conduite de notre adjointe à la direction, Estelle, qui découvre elle aussi pour la première fois le Zoo de Granby, le plus important au Québec en nombre d’espèces. Elle est venue avec ses enfants, dont sa fille aînée, Maëlice Alexia, qui épaule sa mère avec sérieux dans le rôle d’adjointe à la guide.
L’ANONYMAT D’UNE CHÈVRE
La première escale – la mini-ferme – est traversée au pas de course, presque dans l’indifférence. Il faut dire que les animaux qui composent cet espace n’ont rien d’excitant pour les Africains. Estelle, elle aussi une enfant de l’Afrique (elle a vu le jour au Cameroun) éclaire la lanterne du responsable des communications, ravi de prendre un bain de couleurs au milieu de ces immigrants de bonne humeur. Elle désigne notamment une chèvre, en m’expliquant que dans son pays, mais aussi ailleurs sur le continent africain, cet herbivore au regard globuleux est souvent offert en guise de dot par un homme à sa future épouse. Elle-même en a reçu une.
Au cours de la visite, il est amusant de constater que les enfants sont parfois plus enthousiastes devant un manège ou des glissades qu’un animal exotique menacé de disparition. On ne fera pas de procès à la jeunesse, et encore moins à des enfants en quête d’amusement !
LE LION, ROI DE LA SIESTE
Les animaux les plus convoités sont sans surprise les grands carnivores, à commencer par le lion, dont la crinière agite la pupille des plus jeunes. Par manque de chance, ceux de Granby profitent d’une sieste royale quand notre groupe arrive à leur rencontre. Les lionnes sont dans le même état de léthargie. Tant pis.
D’autres animaux ont la cote auprès de notre groupe. L’éléphant bien sûr, mais aussi la girafe, le rhinocéros ou encore l’hippopotame. S’ils sont si populaires, c’est parce que sur le continent africain – en tout cas dans la partie subsaharienne – ces animaux sont des symboles, parfois des totems. Ils participent au sentiment de fierté qui étreint les Africains et leur rappellent leurs racines. La vision de ces animaux, tout comme l’habillage de la zone du zoo dédiée à l’Afrique, est semblable à une cure de bien-être, une parenthèse de nostalgie. N’est-ce pas Estelle ?
- « J’aime beaucoup ce zoo, il est vraiment grand. Je reviendrai m’y ressourcer quand j’aurai le mal du pays. »
Avant cette confession, elle et d’autres personnes au teint ébène se faisaient prendre en photo devant la représentation d’une tribu africaine sur un mur visible à la sortie de l’espace réservé aux hippopotames. Il émanait de leurs sourires et de leur posture ce sentiment d’appartenance à une terre qui doit parfois leur manquer. On les sentait heureux d’être un peu chez eux…
Un grand merci au Zoo de Granby pour l’accueil, et un grand bravo à notre quatuor de choc et aux bénévoles embarqués dans cette joyeuse aventure !