Granby dévoile son premier plan d’action en immigration

Le lundi 1er mai 2023 restera dans les mémoires comme le jour où la ville phare de la Haute-Yamaska a franchi une nouvelle étape en ce qui concerne la prise en charge des nouveaux arrivants. Une conférence de presse a permis d’en dévoiler les grands axes.


Les médias locaux en ont parlé :


Dans un communiqué adressé aux médias, la Ville rappelle que ce plan vise à réunir les conditions gagnantes pour permettre aux personnes immigrantes de se sentir accueillies avec bienveillance dans la communauté et de pouvoir s’y établir pleinement et durablement.

Au cours de son allocution, la mairesse Julie Bourdon a notamment souligné l’esprit bienveillant et inclusif du premier plan d’action. Elle en a aussi dévoilé les grands axes et les objectifs affiliés.

Fruit d’un travail de longue haleine, ce plan ne peut être dissocié de SERY, qui connaît bien les besoins et les enjeux liés à l’immigration et se positionne comme un acteur incontournable en la matière. Notre organisme se félicite au passage de voir la municipalité estrienne s’investir de la sorte, l’immigration devant être à ses yeux une responsabilité partagée. Il a d’ailleurs été question de concertation et de canaux de communication efficaces entre les différents partenaires pour répondre adéquatement aux attentes des nouveaux arrivants.

Le plan d’action s’articule autour de trois grands axes :

  • Accueillir : être une collectivité bienveillante et organisée
  • Accompagner : être une collectivité prévoyante et proactive
  • Pérenniser : être une collectivité ouverte et engagée.

Chacun de ces axes englobe différents objectifs à remplir. On peut par exemple citer la mise en place de projets structurants d’accès au logement, l’élaboration d’une politique interculturelle, pour renforcer la cohésion sociale, ou encore la formation du personnel municipal à la diversité.

Représentant le MIFI, Audrey Bogemans a insisté sur la nécessité d’une bonne concertation entre les acteurs régionaux.

Qualifié d’ambitieux par la mairesse Julie Bourdon, ce plan d’action n’est pas figé dans le marbre. Il évoluera en tenant compte des besoins sur le terrain. Cette première mouture s’échelonnera jusqu’en 2026 et fera l’objet de toutes les attentions, a prévenu la première magistrate. Un comité de suivi veillera en effet à son bon déroulement et aux améliorations à apporter si besoin.

Précisons aussi que cet outil concret de mobilisation a reçu une contribution financière de 121 750$ du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). De son côté, le conseil de Granby a dégagé 612 400$ pour que ce plan d’action se concrétise.

A noter que ce dernier peut être consulté dans son intégralité sur le site de la Ville (cliquez ici). On rappelle au passage que Granby figure parmi les quatorze villes de destination pour les personnes réfugiées prises en charge par l’État.

ELLES ONT DIT

Voici quelques extraits des discours entendus :

  • Julie Bourdon, mairesse de Granby : «Granby est une super ville d’accueil et nous devons continuer à travailler dans ce sens-là pour les prochaines années.» L’élue en a aussi profité pour souligner le travail de sape qui avait été réalisé depuis 2021 – incluant sondages, consultations et comité de pilotage – « pour s’assurer que les actions retenues dans le plan correspondent aux réels besoins.»
  • Audrey Bogemans, députée d’Iberville et adjointe parlementaire de Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration : «Notre gouvernement vise la concertation des acteurs régionaux. C’est la clé de la réussite de la régionalisation. (…) On veut renforcer les relations interculturelles harmonieuses et rendre le milieu plus inclusif. C’est en unissant nos forces que l’immigration deviendra un facteur de prospérité et de vitalité.»
Geneviève Rheault a dit avoir arpenté le terrain pour bien comprendre les réalités liées à l’immigration.
  • Geneviève Rheault, conseillère municipale responsable du développement social et de la qualité de vie : «Nos sommes une grosse ville mais nous voulons rester proches de nos citoyens. (…) On pense souvent aux premières générations, mais il faut également accorder une grande importance aux 2e et 3e générations d’immigrants, et ultimement aux 4e et 5e, qui vont venir avec des défis et des dualités différentes.»

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