L’emmégament d’une famille immigrante, comme si vous y étiez (ou presque)

Une des missions de notre OBNL consiste à aider les nouveaux arrivants à emménager. Un service qui doit beaucoup à l’implication de nos bénévoles, sous la conduite d’une de nos intervenantes. Comme par exemple le 27 mars dernier, qui a vu la famille de Léopold Sharangabo quitter le logement temporaire de SERY pour s’installer dans un appartement de la rue Fournier. On vous raconte…

Pour bien des immigrants, l’accès à un logement est vécu comme un nouveau départ. Demandez donc à Léopold Sharangabo et sa petite famille, composée de son épouse Francine et de leurs deux filles Kelsie et Kaella (en attendant une 3e soeur, dont la naissance est prévue en mai). Le 7 février dernier, ces Burundais d’origine débarquaient à Granby en provenance du Rwanda, où ils venaient de passer 8 ans dans un camp de réfugiés. Monsieur y occupait un poste dans l’humanitaire, tandis que madame enseignait pour des enfants du primaire.

Ce jour-là, la météo avait été indulgente avec une dizaine de degrés incongrus à cette période de l’année. Du temps doux pour les autochtones, mais un supplice pour des Africains habitués à plus de chaleur.

Lors de l’arrivée de la famille Sharangabo dans son nouvel appartement, le 27 mars dernier.

Après avoir passé un mois dans un hôtel de la ville, le clan a pu emménager dans un appartement de la rue Fournier. Comme souvent en pareille situation, les immigrants ont pu compter sur le soutien précieux d’une grappe de bénévoles. Ce jour-là, Barbara, Liette, Jean-Marc et Mathieu ont répondu à l’appel de Catherine Moisan, notre cheffe d’orchestre des bonnes volontés. Outre le transport des effets personnels de la famille (qui ont rempli quatre véhicules), le quatuor de Saint-Bernard s’est employé à nettoyer les lieux. Par chance, ils n’ont pas eu à s’attaquer aux murs, comme cela peut parfois arriver quand un logement attribué a besoin de beaucoup d’amour.

Première épicerie

L’aide apportée ne se résume pas à la corvée de ménage. Les bénévoles en profitent aussi pour expliquer le fonctionnement des appareils ménagers, mais aussi du détecteur de fumée. Il en va de même pour la question du recyclage et de la gestion des déchets. La première épicerie constitue aussi un des temps forts pour les nouveaux arrivants. Aux dires de Mathieu Lemire, figure incontournable des emménagements, « ils sont souvent ébahis de voir autant de produits au même endroit. »

Le nettoyage de l’appartement fait partie des tâches réalisées par les bénévoles.

Si les appartements attribués ne sont pas équipés, les résidents accompagnés par SERY bénéficient d’une aide matérielle non négligeable de la part du gouvernement. Il s’agit d’appareils et de mobilier de base fourni aux réfugiés pris en charge par l’État. Poêle, frigo, laveuse, sécheuse et lits font ainsi partie de l’équipement nécessaire pour démarrer une nouvelle vie dans des conditions décentes. Ces biens, tous neufs, sont acheminés sur place par des déménageurs.

On ne veut pas dépendre de l’aide sociale. On veut pouvoir travailler pour être autonomes et avoir des projets

Léopold Sharangabo

Sueur et don de soi

La veille de l’emménagement, un bénévole part acheter avec la famille (ou un de ses membres) les biens essentiels non défrayés par le gouvernement. « C’est la famille qui paie. SERY a préparé une feuille où sont indiqués les choses à se procurer. Nous sommes là pour les emmener dans des magasins où c’est le moins cher, et les aider à faire les bons choix », fait savoir Mathieu Lemire.

Comme toute journée de ce type, les organismes ne chôment pas, les bénévoles travaillant d’arrache-pied pour aider au mieux les bénéficiaires. Leopold peut d’ailleurs en témoigner. L’intéressé n’a que de bons mots pour ceux et celles qui les ont aidés, et notamment pour Mathieu Lemire. « C’est un homme qui se donne beaucoup pour les autres, je l’ai vu transpirer! », témoigne-t-il.

La sueur de l’altruisme.


Si vous êtes intéressés par du bénévolat : benevolat@sery-granby.org

Léopold et Francine entourant leurs filles Kelsi et Kaella. Actuellement bénéficiaire de l’aide sociale, le couple n’aspire qu’à une chose : travailler ! « C’est important si l’on veut être autonomes et avoir des projets », insiste le papa.

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