Un moment de répit dans les bras de l’imaginaire

L’artiste Salima Punjani était récemment dans nos locaux pour y rencontrer des femmes immigrantes et leur présenter un projet basé sur le son et l’imaginaire.

Actuellement en résidence au 3e impérial de Granby, la native de Vancouver est décrite comme un artiste sociale. Questionnée sur sa démarche artistique, l’intéressée affiche un penchant pour la joie et le vivre-ensemble. On pourrait ajouter le bien-être que ces deux mots sous-entendent. C’est justement cet état que vise son nouveau projet, basé en grande partie sur des enregistrements sonores in situ.

Celle qui réside désormais à Montréal a souhaité offrir un moment de répit ou de repos à des personnes immigrantes, quel que soit leur statut, consciente que l’installation dans un nouveau pays peut-être éreintante pour le corps et l’esprit. D’où l’idée de prendre le temps de souffler, de recharger les batteries avec des sensations réconfortantes. « Des lieux ou des espaces qui leur offrent un accès à un moment d’apaisement, de contemplation et de ressourcement personnel ou collectif », précise-t-elle.

Pour son nouveau projet, l’artiste Salima Punjani s’est penchée sur la question du répit. Son travail, basé en grande partie sur des enregistrements sonores, s’adresse à des personnes immigrantes.

COUSSINS VIBRO-TACTILES

Le thème du répit/repos est au cœur de la démarche participative qui la mobilisera durant une année. À l’issue du projet, il est prévu d’organiser une rencontre publique pour présenter le résultat découlant de son processus créatif, en présence notamment des personnes engagées dans cette aventure sensorielle et humaine. Comme expliqué sur le site de la Montréalaise, le projet pourrait déboucher sur une carte sonore invitant le public à une promenade pour découvrir des havres de paix. Il pourrait aussi prendre la forme d’un balado explorant des lieux apaisants pour les personnes qu’elle aura rencontrées.

Le jour de sa visite à SERY, Salima Punjani a pris la peine d’amener avec elles des captations sonores effectuées sur le terrain. « Le bruit d’un oiseau par exemple peut débloquer la mémoire ou faire remonter des souvenirs », illustre cette fille d’immigrants (son père est indien, sa mère ougandaise). L’artiste friande de nouvelles technologies avait aussi apporté un peu de matériel pour expliquer sa démarche. Les coussins vibro-tactiles figurent parmi les outils qu’elle utilise pour ouvrir une porte vers l’imaginaire et le repos inhérent à cette évasion onirique.

Les personnes présentes à SERY ont pu tester les coussins vibro-tactiles utilisés par Salima Punjani pour offrir un moment d’évasion et de répit (© Salima Punjani et 3e impérial, centre d’essai en art actuel, 2024).

PARTICIPANT(E)S RECHERCHÉ(E)S

Outre SERY, Salima Punjani va aussi collaborer avec le Cégep de Granby puisqu’elle projette de solliciter des étudiants internationaux dans le cadre de son projet. Du côté du 3e impérial, on précise que ledit projet est très flexible et qu’il peut s’adapter au quotidien des gens. L’artiste, qui n’en est qu’au début de son processus, est ouverte aux témoignages. « Elle peut se déplacer à Granby et dans les villes avoisinantes pour rencontrer les participants », fait savoir Marie-Claude De Souza, codirectrice du Centre d’essai en art actuel situé sur la rue Cowie.

Les personnes immigrantes intéressées par sa démarche peuvent la joindre directement à ce cette adresse : contactstudiosalima@gmail.com

Il est en outre possible de suivre l’évolution de son projet via le site web du 3e impérial. Cliquez ici.

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