Recruter des bénévoles et promouvoir l’importance du jumelage interculturel. Tels étaient les principaux enjeux du 5@7 organisé à SERY récemment.
Il s’agissait du premier Bénécafé du genre pour notre OBNL. L’idée était de convier nos bénévoles et d’en recruter de nouveaux. Du café et quelques collations sucrées et salées avaient été prévus pour l’occasion.
Chapeautée par notre service du bénévolat, sous l’impulsion de sa responsable Anaïs Doutriaux, cette rencontre s’est pour l’essentiel focalisée sur le jumelage interculturel, une des composantes du département précédemment cité. Cet échange permet à de nouveaux arrivants de bien s’intégrer dans leur société d’accueil, avec le concours de Québécois. En vertu d’une entente avec le MIFI (Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration), SERY est tenu d’en faire 15 dans l’année. D’où l’importance de sensibiliser la population aux bienfaits de ces rapprochements, mais aussi de grossir les rangs de bénévoles susceptibles de s’investir dans cette aventure humaine et culturelle.
TÉMOIGNAGES
Cette soirée a surtout été marquée par des témoignages. Quoi de mieux en effet que du vécu pour souligner l’importance et la mission du jumelage. À ce jeu, Jean-Luc Pitre aura été le plus bavard. Figure bien connue de notre CA, celui qui est aussi directeur de l’École secondaire Massey-Vanier à Cowansville a, selon son propre aveu, le bénévolat chevillé à l’âme. C’est presque une seconde nature chez cet homme qui a connu non pas un mais trois jumelages, respectivement au contact de Congolais, de Camerounais et d’Iraniens.
Sourire pendu aux lèvres, l’intervenant a raconté les efforts entrepris et son investissement personnel pour soutenir les immigrants qu’il parrainait, allant jusqu’à leur enseigner les rudiments de la conduite dans des endroits sécurisés.
REDONNER AU SUIVANT
Jean-Luc Pitre n’est pas venu seul ce jour-là. Il était accompagné d’Ange Véronique, qu’il a vue grandir et dont il est aujourd’hui le parrain officiel. Au moment de prendre la parole, cette Camerounaise d’origine est notamment revenue sur la surprise ressentie par sa famille devant la générosité débordante des Québécois qui les ont accueillis. Durant son intervention, un PowerPoint retraçait les moments importants de sa vie québécoise.
Elle en a aussi profité pour remercier son mentor (Jean-Luc Pitre), « qui a joué un grand rôle ». Cette jeune femme bien dans peau et respirant la joie de vivre, qui pratique le basket-ball au Cégep de Granby, a aussi exprimé sa volonté de redonner à d’autres ce qu’on lui avait apporté. Un retour d’ascenseur en quelque sorte. Il faut préciser qu’elle s’implique bénévolement au sein du conseil d’administration de notre organisme.
RECONNAISSANCE
Un autre témoignage a été entendu au cours de ce 5@7. Celui d’Ensieh, qui a vécu quelques années à Granby avant de s’installer à Laval. Propriétaire d’un salon de coiffure, cette Iranienne et mère d’un garçon a exprimé sa gratitude envers les personnes qui ont aidé sa famille pendant son acclimatation à son nouvel environnement. « J’ai eu la chance de croiser des gens incroyables à Granby. Cela nous a beaucoup aidés moi et mon fils. » Jean-Luc Pitre n’a pas été oublié dans ses remerciements. « J’ai une reconnaissance immense envers lui. » Ce dernier a exprimé en conclusion sa fierté devant l’intégration professionnelle des personnes qu’il a croisées sur sa route et qui sont restées des amies.
Cette soirée aura en outre rappelé que l’intégration des nouveaux arrivants est une affaire mutuelle, le résultat d’un rapprochement entre la personne qui arrive et celle qui habite la terre d’accueil. Ce que l’écrivain-animateur-humoriste-biologiste Boucar Diouf, symbole d’une adaptation réussie, résume assez bien dans cette vidéo diffusée il y a quelques années.
Pour proposer sa candidature pour du jumelage interculturel : 450-777-7213, poste 238 / benevolat@sery-granby.org