À l’occasion de la Saint-Valentin, nous avons rencontré Andrea et Jasmin. Au carrefour de leur culture respective se dressait l’amour. Ils y ont enroulé leur cœur. Désormais réunis sous un même toit, la Mexicaine et le Québécois ont planifié un avenir commun, une étape à la fois.
Les regards qu’ils se lancent trahissent l’évidence. Il y a de l’amour entre le Canada et le Mexique. Le déclic s’est produit en janvier 2023, lors d’un séjour à Puerto Vallarta. Jasmin y passait alors des vacances avec l’un de ses amis. La rencontre avec Andrea s’est faite naturellement. Dans un bar de Puerto Vallarta. Leurs échanges se sont poursuivis sur Instagram après le départ de Jasmin. La distance n’a pas brisé leur lien. Au contraire. Ils se sont revus, tantôt au Québec, tantôt dans la célèbre station balnéaire de la côte pacifique mexicaine. Dans le salon du couple, installé à Granby, une affiche de Puerto Vallarta voisine avec celles de Monaco et d’une destination italienne. Des lieux qui respirent le soleil.
Entre ces deux tourtereaux aussi, c’est le soleil qui domine. Il brille dans leur sourire complice et leur regard attendri. Depuis ce fameux séjour il y a deux ans, Andrea et Jasmin ont tracé un chemin commun, liés par un besoin de stabilité et l’espoir de fonder un jour une famille . Leur route est parsemée de projets. Pour l’heure, ils doivent négocier l’obstacle des procédures liées à l’immigration d’Andrea. Des démarches de parrainage sont en cours pour permettre à la jeune femme de 24 ans de s’installer durablement dans sa province d’accueil.
Séduite aussi par Granby
Andrea, qui a commencé à faire du bénévolat au sein de notre organisme, avait d’abord envisagé de s’installer à Edmonton, où elle a vécu brièvement avant de rejoindre le Québec par amour. Elle ne le regrette nullement. Celle qui a aussi vécu quelque temps aux États-Unis dit se sentir bien à Granby et apprécier sa nature accessible. La proximité de Montréal, terre de culture et de festivals, n’est pas pour lui déplaire non plus.
La langue française, qu’elle a étudiée au cours de ses études dans son pays, et qui lui a permis de visiter Toulouse dans le cadre d’un échange en France, fait partie des autres défis à surmonter. Parfaitement à l’aise en anglais, Andrea apprivoise lentement mais sûrement la parole d’un peuple qui défend bec et ongles son identité à travers un langage parfois fleuri. C’est d’ailleurs ce qui l’a surprise la première fois. « Le français que j’avais étudié au Mexique était différent du Québec. »
Le cœur et ses raisons
Outre leur attirance physique réciproque, Andrea et Jasmin mettent en avant leur complémentarité et un sens des valeurs qui auréole leur union. « J’aime sa personnalité, son humour, mais aussi son intelligence. J’ai tout de suite ressenti une bonne connexion quand je l’ai rencontré la première fois », confie la Mexicaine à propos de son homme. L’intéressé, machiniste de profession, évoque pour sa part la joie de vivre de sa belle et sa personnalité tournée vers autrui. « Elle prend tout le temps soin des gens, plus que d’elle-même. Et elle t’apprécie pour ce que tu es, et non pour ce que tu as. » Le cadeau verbal est emballé avec sincérité.
En attendant de pouvoir régulariser sa situation, Andrea poursuit son intégration. Elle se familiarise avec le Québec et ses traditions. Elle est par exemple devenue partisane de l’équipe de hockey amateur où son chum évolue, en attendant de goûter un jour à la recette du Canadien de Montréal dans son antre incandescente du Centre Bell.
Elle a aussi déjà fait connaissance avec la fameuse poutine, même si, de son propre aveu, sa gourmandise penche pour le pouding chômeur préparé par la mère de Jasmin. Un autre classique de la bouffe fleurdelisée ! (pour lire notre article sur les plats typiques du Québec).